Source de la Rancœur.
Les tablettes (IX,20-27) de la Bible indiquent qu’en
sortant de l’Arche, Noé planta la vigne, et devient le premier
vigneron de la planète. Après la récolte, le Patriarche Noé en but
une quantité de jus qui devrait l’entraîner dans l’ivresse,
suivi d’un sommeil profond.
Il semble que « Cham »,
l’un des trois de Noé, ne respecta pas la nudité de son père,
quand celui se découvrit au milieu de sa tente. Et, Sem et Japhet
s’en aperçurent et couvrirent leur père en tournant
la tête avec pudeur. Lorsque le père
Noé se réveilla de son vin, en apprenant tout ce qui c'est passé, alors, il
aura décidé de lancer la malédiction à Canaan sa petite fille, la
fille de Cham, qui est son fils cadet, le condamna à être
l’esclave de ses frères.
Le
destin de Cham fils de Noé
Et de là commence l’épisode entre Noé et ses
fils, raconté dans la genèse (bible), a servi à justifier
l’asservissement des peuples noirs. Cependant cette malédiction paternelle ne figure dans aucun texte sacré. Jusqu’à
XIe siècle, cette histoire,
qui avait conservé un caractère très abstrait, n’avait jamais été
vraiment associée à une quelconque couleur ou race.
La Bible ne parle jamais des Noirs comme tel, mais des Kouchites. Le pays de Kouch désigne latéralement l’Éthiopie et
l’Afrique en général. Ni l’idée d’une infériorité des Noirs est
absente des écritures sacrées. S’il y a
malédiction supposée des Noirs,
elle ne les touche absolument pas, pour la simple raison que l’ancêtre
direct des noirs est Kouck, un autre fils de Cham. Puis Nimrod, descendant de
Kouck, fut « le premier
puissant » sur la terre.
Et le premier
roi après le déluge était un descendant de Kouck, le « début de son
règne fut à Babel » C’est pourquoi l’on dit : comme Nimrod,
vaillant chasseur devant l’éternel. (Gn. 10,8,9.) Au début du XIIe siècle
l’un des commentateurs classiques de la bible hébraïque, abraham IBN ERZA
s’était déjà attaché à démontrer la fausseté de la théorie selon
laquelle les Noirs (Kouchim) méritaient l’esclavage à cause de la malédiction
prononcée contre Cham. Cependant il estime que la malédiction de Noé
s’adressait exclusivement à Canaan, lui seul, et personne d’autre : Effectivement, les Cananéens, étaient
esclaves des Israélites.
D’autre part,
il faut préciser également qu’avant le véritable essor de la traite, les
représentations de l’Afrique et des Africains en Europe n’étaient pas
encore
péjoratives. Les Rois mages noirs, dans les scènes de la nativité,
étaient alors représentés de manière meurtre. En Europe du Nord, les
statues et peintures figurant saint Maurice, le martyr thébain qui, vers le
milieu du XIIIe siècle, était devenu un saint germanique président à la
christianisation des Slaves et des Magyars, le montraient avec les traits négroïdes.
Et, en précisant
que Cham est l’un des trois fils (Sem, Cham, Japhet) de Patriarche Noé.
Cham est l’ancêtre de peuple noir sur la terre. C’est ainsi, dans les
psaumes de David, la puissance Égypte des Pharaons est nommée le pays de
Cham. En somme, l’exploitation honteuse et le commerce des êtres humains
par l’esclavage, les auteurs de ces actes odieux préparent la
condamnation de l’Eternel dieu.

|
La Vente des Esclaves Noirs,
l'Horrible Commerce !!! |
Approche
Christique.
Dès la découverte du monde d’Amérique, à l’arrivée des premiers
esclaves, le critère religieux va connaître de l’importance considérable. Car, la première législation américaine en 1501, par la couronne
d’Espagne, va exiger l’introduction des esclavages noirs, nés dans la
possession Chrétienne. Et interdit la présence et l’entrée des Juifs,
des Maures et les nouveaux convertis. (1) A Saint-Domingue, les
Dominicains réclamèrent la venue des noirs d’Afrique, afin de soulager
les Indiens. Observaient-ils que
le travail d’un noir est plus utile que celui de quatre Indiens (2)
A ses débuts, la traite des esclaves fut sous le régime des « licences »
que les autorités espagnoles accordaient aux trafiquants, aux personnalités ecclésiastiques
et aux dignitaires de la couronne.
Un édit de roi
de France, en 1685, institua le code Noir, concernant la discipline de l’église
et l’Etat sur la qualité des Nègres esclavages aux îles d’Amérique.
Le code Noir (3) comprend un ensemble des lois traitant des conditions
religieuses, juridiques et disciplinaires de l’esclavage, ainsi que la
condition des affranchis (4). Les articles II et III, exigent que tous
les esclavages soient instruis dans la
religion Catholique.
Et par ailleurs :
Saint Augustin le considérait comme le fruit du péché « qui a soumis
l’homme au joug de l’homme ». « La cause première de
l’esclavage est toujours le soi-disant « péché » qui
a soumis l’homme au joug de l’homme, et cela n’a pas été fait
par la volonté de Dieu qui ignore l’iniquité et a su répartir les peines
comme salaire des coupables » (De Civitate Dei, I, XIX, chap. 15. L’esclavage apparaît ainsi, comme une sanction des péchés
de l’homme.
Notons, la pénétration
du christianisme en Afrique Noire, (en terre païenne) perdure depuis XVème
siècle. Au début de siècle dernier, les catholiques en Afrique ne représentent
que 1 % de la population africaine. A partir de 1985, sur la population
africaine sud-saharienne de 450 millions d'habitants, près de 73 millions
soit 13 % environ étaient catholiques, estime la revue panorama missionnaire
(1987). Cette croissance est la
plus élevée que celle des catholiques d'Asie, d'Europe et d'Océanie. Un
africain sur huit est catholique, un sur quatre est chrétien et un sur deux
est musulman.
Aujourd’hui,
ils ont été remplacés par le Brésil, le Mexique et les Philippines. Quant
en Afrique, elle compte désormais autant de protestants que l’Amérique du
Nord. Maintenant, après deux millénaires d’ère chrétienne, l’humanité
va connaître une nouvelle transformation morale et spirituelle. Elle a déjà
commencé cette période de transformation profonde des mentalités,
l’ouverture aux autres cultures religieuses, comme le polythéisme,
contre les guerres de religions au 21e siècle, qui secouent notre planète, sont des signes inéluctables de cette mutation cyclique
indispensable. Sources :
(1 )Antonio Saco, historia esclavitud, Madrid édition Jucar 1974, p,164.
(2) Saco, opcit, p, 166-168, (3)
voir Antoine Gisler, l’Esclavage aux Antilles françaises, Paris Karthala,
1981, (4)
voir Louis Sala-Molins, « leCode Noir ou le calvaire du Canaan,
Paris PUF 1937.
Approche
Judaïque. Chacune des religions a fait preuve d’adaptation au
phénomène de l'esclavage. Le Christianisme pas plus que l’Islam n’a
condamné l’esclavage. La Torah n’abolit l’esclavage mais
l’inclut dans une juridiction qui, représente un léger progrès par rapport
aux usages antiques.
Par exemple les maîtres et esclaves devaient prendre le
même repas et se reposer le
jour de Chabbat (1). Il est interdit de frapper un esclave ; celui qui
faisait perdre un œil ou une dent à son esclave était tenu de le libérer
aussitôt (2) ; Un esclave fugitif n’était pas renvoyé chez son maître,
il fallait l’accueillir et le laisser s’installer où bon lui semblait
(3). La loi imposait de libérer l’esclave hébreu au bout de Six années,
car les hébreux ne devraient être que les esclaves de Dieu. Mais cependant,
ces dispositions n’ont jamais été respectées,
semble t-il. Hélas,
la fortune favorise les audacieux. Le
judaïsme ne confère aucune valeur rédemptrice à l’esclavage ou à la
souffrance qui diminuent l’homme. C’est aussi la raison pour laquelle,
sans doute les Juifs sont singulièrement sensibles à l’oppression endurée
par le peuple noir, d’autant que les textes leur enjoignent de se souvenir
sans cesse qu’ils furent eux-mêmes des esclaves en Égypte (4).
Mais
dans la vie ordinaire des affaires, les Juifs semble avoir été parmi les
principaux détaillants pour ne pas dire grossistes d’esclaves, au Brésil,
en Espagne par le biais des « Asientos » (5), à Amsterdam, en
Guyane etc. Le Docteur Léonard JEFFRIES, fait allusion au poème inséré
à la base de la statut de la liberté. Il fut écrit par Emma LAZARUS, une
riche Juive séfarade. Le père
d’Emma LAZARUS (était) Moses LAZARUS qui a fait fortune dans le raffinage du sucre et le commerce d’esclaves.
Sources :
(1) Exode, 20,10,23,12. Deutéronome, 5,14-15.
(2) Exode, 21,26,27. (3) Deutéronome, 23,16.
(4) Deutéronome, 16-12. (5)
Accords passés avec les Négriers.
«l'Esclavagisme
Arabo-berbère » au Maghreb, en Libye, Mauritanie, etc.
Approche
Islamique.
Ce
que l’on ne veut pas dire à savoir que l’esclavage est mentionné
dans le
texte
du Coran.
En Orient, le rôle actif de l’Occident dans le commerce
des esclaves fut sans commune mesure avec celui des Arabes. Les savants qui
accompagnèrent Bonaparte dans son expédition (1798-1801), signalent
l’existence du grand marché aux esclavages d’Abyssimie, où « depuis
des temps immémoriaux », on vendait aux asiatiques des jeunes gens
capturés lors de razzias effectuées dans les montagnes d’Abyssimie.
Les
musulmans furent les premiers à recourir à la soi-disant malédiction
de « Cham » pour justifier l’esclavage des populations
noires. Ils furent suivis par les commentateurs européens. Et entre le VIIe
et le XIXe siècle environ 17 millions d’Africains furent razziés
et vendus par les musulmans. Comme
l’écrit un rédacteur du Journal EBONY (novembre 1968), « ce
furent les Arabes qui montrèrent à l’ « homme Blanc »,
quelle fortune on pouvait faire avec la « chair Noire » (6) Un
trafic énorme d’esclaves vers les pays musulmans et les comptoirs arabes
de l’Océan indien a ravagé la population de l’Afrique de l’Est.
Sources :
(6) Maurice Dorès, la beauté de Cham Balland,
p, 77.
La
Conscience Européenne.
Elle a progressivement, fait de l’abolition un impératif
moral. Au mouvement abolitionnisme d’origine religieuse en Angleterre au
XVIIIe siècle ont fait écho les philosophes français :
« Que
les colonies européennes soient donc plutôt détruites, lit-on dans
l’Encyclopédie, que de faire tant de malheureux ! ». Ainsi,
la France Révolutionnaire abolit l’esclavage en 1794, mais Napoléon le rétablit. L’Angleterre supprima la traite en 1807 et l’esclavage lui-même
dans les colonies en 1833. L’exemple est suivi en France, après la révolution
de 1848. Mais les États-Unis n’émancipèrent leurs esclaves qu’au terme
d’une guerre civile, en 1865. L’esclavage, reste une réalité de notre
temps. Selon les estimations, il aurait encore aujourd’hui, plus de 20
millions d’adultes asservis auxquels, il faut ajouter des dizaines de
millions d’enfants travaillant dans des conditions voisines de
l’esclavage. L’Afrique et l’Asie, mais aussi l’Amérique et
l’Europe connaissent ces « crimes contre l’humanité ».
C’est ainsi la cour pénale internationale a qualifié la réduction en
esclavage.
Le
destin de Cham fils de Noé
Initiation
Traditionnelle
Stoppons
la Traite des Âmes Nègres
Le racisme scientifique
les zoos humains
Retour
début de la page
Le
retour à la page
Sommaire
|